#188 – 4 leçons de résilience avec un arbre en forêt

J’ai eu l’idée d’écrire cet article en apprenant une bien mauvaise nouvelle au sujet d’une personne très proche de moi.  Bien que cette nouvelle était en soi inévitable, donc irrémédiable, elle m’a fait réfléchir sur notre résilience face aux aléas de la vie.  

La vie est un cycle inévitable de naissance, de croissance et de fin. 

Accepter cette réalité essentielle demande à chacun de s’y préparer avec conscience, sérénité et résilience. Je choisi de partager cette quête d’acceptation des cycles de la vie par les arbres en forêt car ils nous offrent une précieuse source d’inspiration.   

Lorsque l’on prend le temps d’observer un arbre en forêt, l’on comprend sa manière d’exister, de traverser le temps, d’accueillir les saisons et finalement de s’éteindre. 

Par la métaphore de l’arbre, je vous offre une réflexion sur la manière de se préparer à l’irrémédiable de la vie, par une posture de résilience et de sagesse pour faire face à ses défis. 

Comme un arbre, l’acceptation de notre condition de départ est la première étape qui nous permet d’avancer avec sérénité.

J’accepte mon sol, et je développe mes racines

Un arbre doit s’enraciner profondément pour trouver stabilité et nourriture, afin de s’élever sur des fondations solides. 

Comment ne pas faire le lien avec nos valeurs et notre héritage familial, nos expériences de vie et nos apprentissages qui ont forgé notre ancrage introspectif ? 

Tout comme un arbre, il me semble essentiel d’accepter et de comprendre nos origines pour que cela nous donne la force nécessaire d’affronter les tempêtes de l’existence … Alors voici 4 leçons de résilience qu’un arbre en forêt peut nous apporter.

1. Traverser les saisons de l’existence

Un arbre vit au rythme des saisons, sans s’y opposer. 

L’hiver l’amène au repos, le printemps à l’éveil, l’été à la plénitude et l’automne à la transition.  Un arbre s’inquiète-t-il de la fin de l’été, de l’arrivée du froid ? … Un arbre suit le flux naturel du temps

Ne traversons-nous pas également des saisons telles que l’enfance, la jeunesse, l’âge adulte, la maturité et puis la vieillesse ? … Chacune est source de joie et d’épreuve. 

Alors pourquoi lutter inlassablement contre le passage du temps ?

Il est important d’apprendre à vivre pleinement chaque saison, en pleine conscience de ce qu’elle offre, pour aborder l’avenir avec plus de sérénité.

La sagesse de l’automne

Lorsque l’arbre laisse tomber ses feuilles en automne, il ne le fait pas avec regret. Il se déleste du superflu pour se recentrer sur l’essentiel. Une étape essentielle pour affronter l’hiver.

À l’approche de la fin de notre vie, cette phase de dépouillement prend tout son sens.  Il est nécéssaire de se libérer des poids inutiles, des rancœurs, des regrets, de simplifier son existence et de cultiver l’essentiel pour appréhender l’inévitable avec plus de paix intérieure.

2. Accepter les tempêtes et les épreuves

Un arbre fait face aux tempêtes avec résilience. Certains vents arrachent des branches, d’autres courbent son tronc jusqu’à parfois le casser, mais il ne se révolte pas contre la tempête. 

Il plie, il résiste, il s’adapte. Certains arbres tombent, mais ils nourrissent alors le sol pour les générations futures.

Dans notre propre vie, les épreuves sont inévitables. Maladie, perte d’un être cher, échecs, souffrances … La clé n’est pas d’éviter ces tempêtes, mais de savoir les traverser avec résilience. 

Comme l’arbre, nous devons apprendre à fléchir sans nous briser, à nous adapter sans nous perdre, à faire que nos douleurs deviennent une source de transformation et de transmission.

Les blessures du tronc

Un arbre qui a été frappé par la foudre ou blessé par un animal porte les marques de ces épreuves, mais continue de croître. Ses cicatrices ne le définissent pas, elles témoignent simplement de son histoire.

Nos propres blessures, physiques ou émotionnelles, sont des preuves de notre parcours.  Elles ne doivent pas être vues comme des faiblesses, mais comme les stigmates d’une vie pleinement vécue. 

Elles nous rappellent que nous sommes qui nous sommes … par la force que nous avons développé face à l’adversité de notre parcours de vie.

3. Savoir quand lâcher prise

Il arrive, même avec résilience, qu’un arbre cesse de croître. 

Son tronc s’affaiblit, ses branches se dessèchent. Il ne lutte pas contre ce processus naturel. Il laisse le temps suivre son cours, jusqu’à ce qu’il retourne à la terre.

Comme l’arbre, il devient nécéssaire d’apprendre à lâcher prise, d’accepter que tout a une fin, et que cette fin n’est pas une négation de ce qui a été, mais une continuité naturelle du cycle de la vie.

Trouver la résilience pour laisser une empreinte

Lorsqu’un arbre meurt, il ne disparaît pas complètement. Son bois nourrit le sol, il devient un abri pour d’autres êtres vivants, il laisse des graines qui donneront naissance à de nouveaux arbres.

De même, lorsqu’un proche nous quitte, ne continue-t-il pas à exister à travers ce qu’il a transmis, les souvenirs qu’il a laissé, les valeurs qu’il a partagé ?

Ainsi se préparer au mieux à l’irrémédiable est de vivre le moment présent en pleine conscience et en pleine résilience pour laisser une empreinte positive derrière soi.

4. Trouver la paix dans l’inéluctable

Un arbre ne se demande pas ce qui se passera après sa chute. 

Il appartient au cycle de la vie et s’y intègre sans crainte. Cette acceptation est une clé de résilience pour se préparer sereinement à l’irrémédiable.

En tant qu’humain, nous avons cette capacité à anticiper et réfléchir sur notre propre finitude. 

Bien que cela puisse être une source d’angoisse, c’est aussi une opportunité pour approfondir notre relation avec la vie.  Une opportunité pour regarder la fin de vie avec résilience comme un moyen de mieux apprécier chaque instant à vivre.

Vivre pleinement avec résilience, tout en ayant conscience de la fin

Paradoxalement, c’est en intégrant pleinement la notion de finitude que l’on commence vraiment à vivre. 

L’arbre ne reporte pas son épanouissement à plus tard : il fleurit quand il en a l’occasion, il étend ses branches tant qu’il le peut, il offre de l’ombre et des fruits sans calcul car il vit l’instant présent !

Inspirons-nous de cette simplicité pour aimer sans attendre, pardonner sans tarder, et apprécier sans retenue

Se préparer à l’irrémédiable permet d’accueillir la fin de vie le moment venu, afin de n’avoir aucun regrets.

En conclusion, accueillir la vie en accueillant la fin

L’arbre nous rappelle que la vie est un cycle où chaque étape a son sens, que les épreuves forgent la résilience, que lâcher-prise est une force et que la meilleure manière de se préparer à la fin est de vivre maintenant avec intensité et simplicité.

L’arbre en forêt est un maître silencieux de l’acceptation et de la résilience 

S’inspirer de la résilience de l’arbre est certainement utile pour faire face à l’irrémédiable, tout en sachant que la vie avec un grand “V“,  aussi éphémère qu’elle puisse être, laisse une empreinte indélébile. 

Ainsi, comme l’arbre, nous pouvons faire face au vent de la vie, ancré dans nos racines et ouvert au ciel, jusqu’au dernier souffle en pleine résilience.

Et Vous ?

Quel arbre vous inspire ?

Portez-vous bien et surtout … soyez Zen & Relax …

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Crédits photos : Unsplash.com