#205 – Marcher avec le vent

En forêt, le vent m’éveille dans un silence fluide, presque spirituel … C’est un bruissement intérieur qui prend corps dès mes premiers pas. 

Lors d’une marche nordique en forêt, avec mes bâtons bien en main, mon souffle s’accorde au rythme régulier de mon corps, et chacun de mes mouvements se dessine dans le sol comme une parole non prononcée. 

C’est une danse vers un lien mystérieux entre qui je suis et le souffle de la forêt

Un pas mélodique que je retrouve dans le morceau I Talk to the Wind  de King Crimson dont la mélodie et les paroles ne cherchent qu’à exister, et être entendues pour rejoindre quelque chose de plus vaste — Le vent, les arbres et l’invisible.

Avant d’aller plus loin, je vous invite à écouter la vidéo suivante 👇

Laissez-vous emporter par la mélodie de ce morceau et les premières paroles qui l’accompagnent…

I talk to the wind / My words are all carried away
Je parle au vent / Mes mots sont tous emportés

Marcher en forêt permet d’entrer dans un dialogue subtil avec soi, où l’âme se dépose, se dissout et se reforme. 

Parfois l’on perçoit des mots soufflés dans le vent qui trouve un écho dans le bruissement des feuilles.

Cela se perçoit par le bruissement d’un oiseau qui s’envole, ou le silence inattendu d’une clairière.

Marcher en forêt permet au corps de devenir souffle

La marche nordique est une activité qui engage tout mon corps dans une fluidité qui ne force à rien, sauf à épouser les courbes des sentiers et harmoniser mon rythme cardiaque avec mon souffle. 

C’est comme une musique qui se rythme par le cliquetis de mes bâtons qui marquent les battement de mon cœur, donc celui de mon esprit. 

La Marche Nordique est une respiration qui nourrit mon corps, mes tensions et mon envie de contrôle sur moi.

C’est dans l’acceptation de ce mouvement que j’active mon écoute 

L’écoute du vent, des craquements de mes pas, des cliquetis de mes bâtons me permet d’écouter ma voix intérieure qui trop souvent se perd dans le bruit du quotidien. 

Alors parfois, mes pensées murmurent en sourdine les paroles de ce morceau de King Crimson ‘ I Talk to the Wind ‘ :

Said the straight man to the late man / Where have you been?
^{Dit à l’homme droit et à l’homme en retard / Où étais-tu donc ?}
I've been here and I've been there / And I've been in between
^{J’étais ici et j’étais là-bas / Et aussi entre les deux}

Une marche nordique me permet de répondre à l’appel de Gaïa que j’aime appeler D’Âme Nature. C’est un choix personnel qui répond à mon ancrage dans l’énergie de la forêt.

Marcher en forêt me permet de trouver un retour vers l’essentiel qui est parfois difficile à transmettre.  

Ce que la marche ne peut expliquer, je le respire

Le vent est un témoin d’une présence invisible

Lorsque je marche en forêt, le vent devient une présence familière. 

Il n’est ni décor, ni ressource et ni un refuge romantique figé. 

Le vent en forêt dans les arbres est un souffle, un miroir et un témoin

Les arbres n’ont pas besoin de répondre à nos injonctions, mais simplement être là, enracinés et patients. 

Le vent joue entre leurs branches, passe entre nos doigts et rafraîchir notre esprit. 

C’est une voix sans visage qui répond sans paroles.

I talk to the wind / My words are all carried away”
_{Je parle au vent / Mes mots sont tous emportés}

I talk to the wind / The wind does not hear, the wind cannot hear”
^{Je parle au vent / Le vent n'entend pas, le vent ne peut pas entendre}

Ce message du vent résonne car il accueille, allège et dilue nos fardeaux dans le mouvement du monde. 

Le vent n’apporte aucune réponses claires, mais devient une invitation a mobiliser tout notre corps pour nous permettre de nous aligner. 

Une dimension que je retrouve dans la Marche Nordique, c’est à dire une technique pour ne penser ni trop loin … ni trop vite … mais pour que mes pensées passent et s’élèvent comme soulevées par un souffle du vent.

Le vent ouvre l’interscice du vivant invisible, celui de l’arbre et du silence.

Le silence est un refuge

Au cœur des arbres de la forêt, j’apporte ma confusion et mes illusions. En écoutant le vent elles se dissipent comme un brouillard éphémère, pourtant qui paraissent vibrantes et profondément vivantes.

C’est lorsque je choisi d’accueillir le silence que cela devient plénitude par le murmure du vent dans les branches, qui n’est plus un bruit de fond mais un langage. 

I’m on the outside looking inside / What do I see ?
_{Je suis à l’extérieur, regardant à l’intérieur / Que vois-je ?}

Much confusion, disillusion / All around me
_{Beaucoup de confusion, de désillusion / Tout autour de moi}

En conclusion : Je marche avec le vent qui me parle

I Talk to the Wind de King Crimson est une chanson de dépouillement.  Une confession légère comme une feuille qui ne cherche ni à convaincre ni à séduire.

Voici un lien avec le vivant que je ressens lors d’une marche nordique en forêt : Un retour au corps, aux émotions et à l’instant qui manifeste une forme de vérité silencieuse.

Marcher en forêt me permet de parler au vent et aux arbres sans jugement pour trouver un espace d’exister pleinement, humblement et dans la beauté simple de Gaïa.

Merci d’avoir lu cet article jusqu’à sa fin … Portez-vous bien … et surtout soyez Zen & Relax.

À bientôt,

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Crédits photos : Unsplash.com