#207 – Je suis rassuriste …

Voici un article que j’ai choisi d’écrire après avoir entendu quelques mots lors d’une émission de radio … L’invité a affirmé qu’il était rassuriste plutôt que complotiste, et le choix de ses mots m’ont invité à me projeter dans l’énergie du vivant qui est tridimensionnelle par le Corps, le Cœur et l’Esprit.

C’est une énergie positive, vibrante et rassurante. Un état d’esprit qui ne fuit pas l’inquiétude du monde, mais qui vit simplement par l’énergie de nos racines intérieures, comme un arbre en forêt.

Je choisis de rejoindre l’énergie de mon cœur, qui bat avec confiance au rythme des saisons

L’appel du vivant

Un matin, et il n’y a pas si longtemps, je me suis engagé sur un sentier familier en forêt. Un chemin qui serpente entre des chênes et des hêtres pour rejoindre des pins Douglas.

Le sol était humide, et comme j’avais besoin de retrouver l’énergie de mon vivant, je me suis connecté simplement avec mon énergie intéreure.

C’était un besoin de me retirer d’un univers fatiguant, chargé de projections défaitistes et de récits désenchantés pour regarder les arbres et écouter une autre voix … Celle de l’écorce des troncs et du chant du merle qui s’élance au creux du silence.

Cela m’a permis de rejoindre l’énergie de la forêt qui vibre avec confiance au rythme des saisons. Et plutôt qu’une fuite, j’ai embrassé une posture de résistance subtile.

Résister au bruit médiatique pour trouver une étincelle d’espoir

Je ne recherchai pas une réponse naïve, mais une forme d’engagement doux, enraciné et humble.

Mon regard est devenu refuge

Je me rappelle avoir croisé un homme sur mon sentier en forêt … Je l’ai salué et il m’a regardé pour me dire simplement :

Ici, les arbres ne mentent pas … Alors voilà pourquoi je viens les voir régulièrement

C’est probablement le moment où j’ai contracté le virus du rassurisme. Une énergie intérieure qui n’est pas une vue de l’esprit, mais une envie de rejoindre une sagesse ancienne. Un état d’esprit qui invite à accueillir une pleine présence intérieure auprès des arbres de la forêt.

Être rassuriste aujourd’hui est choisir un regard qui accepte et qui éclaire doucement

Ce n’est pas nier les menaces, ni se voiler la face, mais accepter de refuser d’ajouter du vacarme à l’angoisse.

Être rassuriste rappelle que chaque crise porte les germes d’un élan, et que dans chaque épreuve il reste un morceau de ciel.

C’est surtout regarder ce qui ce présente devant nous sans alimenter sa peur, et s’inviter à retrouver son centre comme le font les arbres.

Être rassuriste n’est pas s’endormir

Alors j’ai continué à marcher en forêt, et cela m’a appris une chose essentielle : Le calme n’est pas l’absence de danger, mais permet de trouver un lien avec ma conscience.

Lorsque je marche au cœur d’une forêt je ne suis pas invulnérable car je peux glisser, me perdre, voire croiser des animaux sauvages comme des sangliers… Et pourtant, je me sens en sécurité.

Pourquoi ? … Parce que je suis relié à la terre et au silence

Mes pas en forêt manifestent quelque chose de plus vaste que moi, ce que j’aime appeler la Vie ou simplement Gaïa.

En devenant rassuriste, je me suis connecté à mes ressources individuelles, collectives et spirituelles. Je me suis ancré dans une espérance active — Celle qui agit, transforme et inspire.

Espérer n’est pas un conformisme passif qui dit que ‘Tout ira Bien’ … C’est croire que je peux faire face, que j’ai en moi la force de traverser les épreuves du temps pour être capable de mieux.

C’est une affirmation sans arrogance, sans fanfare, et la conviction que la paix n’est pas un luxe, mais une nécessité intérieure pour agir avec lucidité

La parole rassuriste soigne

Plus je marche au milieu des arbres en forêt, plus j’écoute… Et plus j’écoute, plus je deviens attentif aux mots que j’emploie.

Car les mots sont comme des graines : Certaines rassurent et d’autres blessent. Un mot peut autant éteindre une étincelle que raviver une âme fatiguée.

Le risque est que l’idée de notre parole puisse se perdre, et que nous ne puissions plus la retrouver … Au risque qu’elle devienne une parole substituée à dessein

Être rassuriste demande l’écoute de la nature, l’écoute des arbres en forêt pour retrouver l’art d’une parole soignante. Une parole juste, simple et incarnée qui ne prétend pas avoir toutes les réponses, mais qui ouvre des espaces où l’on peut respirer.

Une vraie parole retrouvée reste vulnérable, mais elle doit être sans crainte pour retrouver notre vérité dans Gaïa, notre d’Âme Nature

C’est peut-être cela que la forêt m’enseigne au plus profond de mes pas. Gaïa me rappelle que le vivant ne crie pas pour exister.

La vie pousse, fleurit et meurt parfois, mais toujours pour renaître 

Dans ce cycle silencieux je retrouve une vérité : Nous sommes faits pour rassurer, relier, porter et nous élever comme la poussée de sève d’un chêne vers les feuilles de sa houppe.

En conclusion : Je suis un rassuriste

J’ai choisi d’être un rassuriste non parce que le monde me rassure, mais parce que je crois que la paix intérieure n’est pas un luxe, mais un acte individuel au sens noble — Comme les arbres savent le faire.

En étant rassuriste, je sais que chaque mot de confiance que je pose dans le cœur d’un autre est parfois une parole perdue … Mais, lorsqu’elle est retrouvée, elle peut parfois changer quelque chose.

Alors je marche souvent en forêt, voir parfois en ville, et j’aime accorder mes pensées autour de chacun de mes pas. J’essaie de transmettre une vibration, celle d’une présence tranquille qui apaise sans dominer, et qui nourrit sans bruit.

Je suis un rassuriste … Et je le resterai… Afin que, comme un arbre, je manifeste le vivant au milieu du vacarme ambiant d’une forêt

Et vous ?

Êtes-vous également un rassuriste ?

Merci d’avoir lu cet article jusqu’à sa fin … Partagez vos pensées dans les commentaires de cet article … Mais surtout portez-vous bien … et soyez Zen & Relax.

À bientôt,

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Eric

Crédits photos : Unsplash.com