#211 – Vas-y au bout du monde, et raconte moi …

Bout du monde

Dans la forêt de Saint Germain en Laye il existe un croisement de plusieurs chemins, et l’un de ces chemin s’appelle la Route du Bout du Monde.

Ce nom m’a toujours inspiré comme le point introspectif d’un voyage intérieur et forestier que je vais vous raconter en trois grandes étapes

La Sibérie avec ses taïgas glacée

La Chine avec des forêts anciennes et des montagnes brumeuses

Le Moyen-Orient avec de rares arbres qui forment des oasis dans le désert

Je suis au bout du monde …

Parfois l’envie de s’évader est comme une douce invitation a quitter son quotidien, non pour le fuir, mais pour s’offrir un espace différent.

L’évasion n’exige pas toujours un grand départ, mais se glisse subtilement lors d’une promenade près de chez soi, sur un chemin oublié ou au travers d’une clairière inattendue.

I – L’appel en forêt de Saint-Germain-en-Laye

Un matin, dans un esprit encore embué, je me suis engagé en forêt pour retrouver des chênes qui se dressent fièrement dans une lumière tamisée par leurs feuilles.  

Soudainement à un carrefour, j’ai vu un panneau particulier: Route du Bout du Monde 

Bout du monde

J’avoue que ce nom a vibré en moi comme un écho venu de très loin … Alors j’ai choisi un arbre pour poser mes main sur son tronc afin de ressentir l’énergie de Gaïa avant de m’engager sur le chemin.

À mesure que j’avançais mes pas se sont faits plus lents comme aspirés dans un silence dense avec une odeur presque métallique

Les troncs semblaient se resserrer, la lumière se modifier … Et je me suis imaginé quitter ma forêt francilienne pour me retrouver sur une piste gelée, sous un ciel de plomb.

II – Au bout du monde en Sibérie : la taïga est infinie

La forêt de Saint-Germain-en-Laye était devenue une taïga avec des pins immenses, couverts de neige qui se tenaient comme des colonnes de glace.

Le sol craquait sous mes pas, et chacune de mes respirations formaient un nuage qui se dissipait lentement.

Dans cette immensité blanche, tout bruit semblait interdit

J’ai marché entre des troncs droits, et le sol était parfois ponctué de traces d’animaux que je ne voyais pas.

Bout du monde taiga

J’ai alors croisé un vieillard sibérien emmitouflé dans une peau de renne … Et en m’offrant un thé brûlant dans une tasse cabossée et il me dit :

Puisque nous sommes au bout du monde, écoute le silence !

Cela m’a permis d’entendre des aurores boréales, vibrer par leurs reflets verts et violets, et voir des sapins qui boivent la lumière du ciel à l’écoute du cœur lent et puissant de la taïga.

III – La Chine : La montagne aux brumes

Et puis entre deux respirations, le rythme de ma marche nordique a basculé mon esprit vers un nouveau paysage et les sapins se sont transformés en bambous

Le sol est devenu humide et je me suis alors retrouvé dans une vallée encaissée au milieu de montagnes entourées de brume.

J’étais dans le sud de la Chine avec des paysages où le vert ne connaît aucune saison.

Les racines des arbres ressemblaient à des mains ouvertes chargées d’orchidées sauvages avec des rizières à l’horizon, et des oiseaux invisibles lançaient des cris brefs, comme des appels codés.

bout du monde rizière

Au détour d’un sentier, j’ai croisé un moine en robe safran qui balayait les feuilles tombées devant un petit temple de bois.

Où mène ce chemin ? Ai-je demandé

Il a souri avant de me répondre :

Là où le vent cesse d’avoir un nom, et là où l’eau prend le relais.

J’ai alors compris que si le bout du monde pouvait être un souffle, il serait chargé d’eau et je me suis imaginé au milieu d’une forêt suspendue.

Et puis j’ai accueilli la pluie qui effaçait l’empreinte de mes pas précédents, comme une écriture dans l’eau.

IV – Moyen-Orient : les clairières du désert

C’est alors que mon sentier en forêt de Saint-Germain-en-Laye s’est transformé en un chemin très large où j’ai senti que la pluie commençait à cesser.

La forêt s’est éclaircie et les troncs se sont espacés sur une terre devenue ocre.

J’ai traversé une clairière et ressenti un vent chaud comme celui du désert. Pourtant la forêt n’avait pas disparue, mais elle semblait survivre autour de sources et de Oueds.

Les arbres paraissaient tordus par la soif et tendaient leurs feuilles argentées pour s’ouvrir vers le soleil.

bout du monde et désert

C’est sous l’un de ces arbres que j’ai rencontré un berger qui m’a proposé des dattes et du lait de chèvre en disant : 

La forêt ici est rare, c’est pourquoi nous la préservons et l’aimons plus que tout

Je me suis alors assis pour me reposer à l’ombre des branches qui me protégeaient du soleil.

La forêt du désert n’était pas une mer de troncs, mais une constellation d’arbres.

Un rappel fragile que le vivant peut fleurir même au bord du vide

V – Le retour du bout du monde

Et puis en rejoignant le point de départ de ma marche le sol est redevenu humide, tapissé d’herbes et de feuilles mortes.  J’ai quitté ce songe voyageur pour retrouver les chênes qui finalement se rapprochaient pour paraître plus hauts et plus larges. 

Une brise plus fraiche m’a fait lever les yeux et j’ai reconnu cette lumière dorée. La lumière familière qui berce les chemins de la forêt de Saint-Germain-en-Laye.

Je m’étais égaré dans mes pensées vagabondes et introspectives

Mais là devant moi, je retrouvai ce panneau avec la magnifique inscription : Route du Bout du Monde

J’étais revenu du bout du monde, et heureux d’avoir rencontrer la Sibérie dans le souffle, la Chine dans le regard et le Désert boisé du Moyen-Orient dans le Cœur. 

La forêt de Saint-Germain n’avait pas changée, mais j’avais appris que la forêt nous permet un voyage universel, et sans frontière, car d’Âme Nature ne juge pas.

En conclusion – Saint-Germain-En-Laye est au bout du monde

La Route du Bout du Monde en forêt de Saint-Germain-en-Laye permet d’ouvrir trois portes … Celle de la neige, de la pluie et du sable …  Et tout cela pour nous ramener à notre point de départ qui est celui de notre forêt.

Une aventure que Paolo Coelho nous raconte à sa manière dans son livre L’alchimiste.

bout du monde alchimiste

Alors maintenant je sais que chacun de mes pas lorsque je suis en forêt, peut me mener au bout du monde.

Vas-y au bout du monde, et raconte moi …

Et vous ? … Êtes-vous prêt à aller au bout du monde ? … Et si vous y êtes allé merci de partager vos pensées dans les commentaires de cet article

Mais surtout portez-vous bien … et soyez Zen & Relax.

Eric Zen & Relax

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Eric

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2 réponses à “#211 – Vas-y au bout du monde, et raconte moi …”

  1. Une petite question : à ton avis, quelle est la meilleure façon de préparer ce genre de voyage intérieur (ou extérieur) pour qu’il ne soit pas juste une pause mais un véritable tremplin ?
    J’ai beaucoup aimé la façon dont tu invites à oser partir « au bout du monde » non pas seulement géographiquement, mais intérieurement et à revenir pour raconter ce que cela a changé.

  2. Merci pour ton article qui nous fait voyager au bout du monde sans quitter mon chez moi ✨😉. Il me remémore la lecture de l’Alchimiste quand j’étais au lycée . Et surtout cela me donne envie de me replonger dedans pour le redécouvrir

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