Choisir de marcher en forêt en hiver révèle notre harmonie intérieure : Une rencontre entre notre ombre et notre lumière.
« Tout être porte sur son dos l’obscurité et serre dans ses bras la lumière : le souffle indifférencié constitue son harmonie. » — Lao Tseu
L’hiver est sans doute la saison qui exprime le mieux cette parole ancienne. Dans le silence des arbres dénudés, la clarté de la lumière basse et le froid qui nous saisit, une vérité simple se manifeste : nous avançons entre deux polarités qui sont l’obscurité que nous portons et la lumière que nous embrassons.
Entre ces deux polarité existe un souffle, une respiration, une harmonie fragile qui est bien réelle. Une marche en forêt en hiver permet de se connecter à cette évidence, comme si les arbres eux-mêmes murmuraient cette sagesse de Lao Tseu.
L’hiver dépouille les feuilles, mais jamais l’essentiel : il révèle ce qui demeure vivant.

I. Marcher en forêt en hiver : un passage vers soi
En pénétrant dans une forêt en hiver, tout semble plus lent.
Le givre posé sur les feuilles crépite doucement sous les pas. La brume suspend le temps.
La lumière plus rare, mais d’une clarté tranchante, glisse entre les branches nues.
Il n’y a plus de parures, plus d’artifices mais seulement l’ossature du vivant que j’aime appeler Gaïa.
Marcher en forêt en hiver permet d’atteindre par une nudité essentielle. Dans le froid, chaque souffle devient visible et se matérialise. Comme si la forêt respire avec nous pour que nos propres pensées ralentissent, se déposent et s’allègent.
Et c’est précisément là que se manifeste l’enseignement de Lao Tseu et de Gaïa :
Nous portons en nous une part d’ombre de peurs, de fatigue et de doutes. Cependant nous serrons en nous une part de lumière, de courage, d’espoir, de désir et de transformation.
En hiver, la forêt nous renvoie cette dualité. Bien que les arbres paraissent sombres, leur sève demeure vivante. Et dans le sol qui paraît endormi, Gaïa travaille déjà à l’éclosion car le silence n’est pas vide et prépare la lumière intérieure à renaître.

II. L’obscurité sur notre dos : reconnaître ce que la forêt en hiver révèle
L’obscurité dont parle Lao Tseu n’est pas un fardeau. Elle fait partie de l’équilibre de Gaïa qui permet au sol de se reposer lors de la longue nuit hivernale.
Nos zones d’ombre sont des espaces de maturation, des lieux de gestation silencieuse de ce que nous deviendrons.
Lorsque l’on marche en forêt en hiver l’on perçoit que la lumière est faible, parfois absente. Les journées sont courtes, les ombres démesurées.
C’est une saison où tout semble plongé dans une forme de retrait, qui pourtant n’est pas un renoncement : Mais un travail invisible.
Chaque pas rappelle que nous avançons avec notre part d’inconnu, mais peut-être également devient notre part de découverte.
Le vent froid sur le visage, les branches qui craquent, les couleurs qui s’effacent, tout nous ramène à cette vérité : l’ombre existe, et elle nous accompagne.
Mais l’ombre n’est pas notre ennemi car elle est une toile de fond sur laquelle notre lumière intérieure peut s’éclairer.
Comme la forêt porte l’hiver, nous portons l’ombre qui éclaire notre harmonie intérieure.
III. La lumière dans nos bras : accueillir ce qui nous élève
À mesure que l’on avance sur le sentier, la lumière change. Elle se glisse plus bas dans le ciel, se révèle dans les cristaux de givre et se faufile entre les arbres. Parfois, elle éclaire un détail insignifiant comme une mousse verte, une feuille dorée oubliée, l’empreinte d’un animal et cela suffit pour à réveiller l’âme.
C’est une lumière que nous portons même lorsque tout semble sombre. L’hiver nous offre une chance unique de la sentir sans qu’elle soit écrasée par le tumulte du monde. En la serrant dans nos bras nous reconnaissons que l’essentiel est déjà là , c’est à dire notre capacité à aimer, à créer, à pardonner et à renaître.
La lumière intérieure ne dépend pas du soleil mais de la manière dont nous accueillons notre propre vivacité. Elle est une promesse douce, fragile et constante.
La forêt en hiver par ses contrastes extrêmes nous apprend à sentir cette étincelle et à la protéger. À la laisser devenir une chaleur silencieuse qui nous accompagne vers des jours plus clairs.

Conclusion : L’harmonie du souffle, ou l’art de marcher entre deux mondes
Le message de Lao Tseu affirme que le souffle indifférencié constitue notre harmonie. C’est un souffle qui relie l’obscurité que nous portons et la lumière que nous accueillons.
Ce n’est ni l’ombre seule, ni la lumière seule qui créent l’équilibre, mais la façon dont elles cohabitent en nous. C’est alors qu’une marche en forêt en hiver peut devenir une pratique intérieure lorsque chacun de nos pas s’inscrit dans une terre froide mais vivante, chaque respiration mêle le givre de l’air avec la chaleur du corps pour que chaque regard capte un peu de lumière dans un monde de silence
Dans cette expérience, je comprends que l’harmonie intérieure n’est pas une idée abstraite, mais un état vivant et une manière d’habiter mon âme.
La forêt en hiver ne fait rien d’autre qu’accueillir l’obscurité, conserver la lumière et respirer comme nous le faisons dans nos vies de tous les jours.
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Eric
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